Mme Marine POTET Doctorante | ||
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Responsabilités administratives Représentante du collège des non-permanents au conseil de laboratoire (mandat 2015-2017) | ||
Titre de la thèse De l'acclimatation à l'adaptation : mécanismes évolutifs, conséquences populationnelles et implication en biosurveillance | ||
Direction de thèse Simon Devin, Laure Giambérini | ||
Résumé de la thèse Le cadre réglementaire défini par la Directive Cadre sur lEau impose le
développement de méthodologies fiables dévaluation et/ou de
caractérisation de létat de santé des écosystèmes aquatiques.
Lobjectif de ce travail de thèse était didentifier les rôles relatifs
des paramètres des milieux aquatiques (température, cycle saisonnier,
minéralisation), des caractéristiques des populations et des pressions
anthropiques sur les réponses des biomarqueurs chez un organisme
aquatique modèle, la moule zébrée (Dreissena polymorpha). Une espèce
sSur, Dreissena rostriformis bugensis, arrivée plus récemment dans nos
cours deau, a été suivie en parallèle et son potentiel en tant que
biomoniteur a également été évalué. Pour cela, une batterie dune
douzaine de biomarqueurs sub-cellulaires a été mesurée dans différentes
populations des deux espèces vivant dans des milieux contrastés, à
différentes périodes de lannée, mais aussi lors de stress standardisés
en laboratoire. Les biomarqueurs choisis correspondaient à différentes
fonctions physiologiques et/ou antitoxiques, et des réponses à fortes
pertinence écologiques, telles que la consommation doxygène ou
lactivité de filtration, ont ponctuellement été suivies. Ces différents
paramètres ont permis dinterroger les notions de sensibilité et de
vulnérabilité des populations et de mieux comprendre les facteurs
déterminant les réponses des biomarqueurs. Les différences
inter-populationnelles montrent que laccumulation des contaminants par
les organismes et leurs réponses biologiques sont bien dépendantes de la
qualité du biotope propre à chaque population, mais aussi de la saison,
un facteur confondant qui doit donc être pris en compte lors de
campagnes de biosurveillance. De fortes différences de réponse des
biomarqueurs entre les deux espèces ont aussi été observées, aussi bien
in situ que lors des expositions en laboratoire, soulignant la nécessité
de bien différencier ces deux espèces, pourtant très proches. La
nouvelle arrivée, D. r. bugensis, présente des réponses plus plastiques
in situ, mais semble moins capable de gérer des stress aigus lors
dexpositions en laboratoire. A linverse, D. polymorpha, arrivée il a
200 ans en France, semble mieux adaptée, avec une variabilité de réponse
moins marquée et une meilleure tolérance aux contaminants. Ces travaux
de thèse sinscrivent dans le cadre de la convention BIOMICS, réalisée
en collaboration avec lONEMA. Ils montrent que ces deux espèces sont
aptes à nous renseigner sur létat de contamination du milieu dans
lequel elles vivent, même si les grilles dinterprétation peuvent être
différentes de lune à lautre. Les variations des réponses des
biomarqueurs au niveau sub-cellulaire témoignent de façon précoce de
modifications de la qualité du milieu. Certains biomarqueurs semblent
toutefois plus informatifs que dautres, la batterie mesurée pourrait
donc être réduite. A lavenir, ces travaux permettront une meilleure
lecture et interprétation des biomarqueurs mesurés dans des populations
autochtones ou transplantées, et attestent de lintérêt des biomarqueurs
en tant quoutils dévaluation de la qualité des milieux aquatiques. | ||
Cursus / Carrière / Distinctions 2014 : Master Recherche Biodiversité, Ecologie, Environnement (Université Joseph Fourier Grenoble I) | ||
Divers Enseignements 2014-2017 : TP de zoologie L1 SV TP d'histologie L1 SV 2016-2017 : TD de génétique des populations L2 SV Modélisation en écotoxicologie et écologie M2 E2SA | ||
Autres publications POTET M., DEVIN S., PAIN-DEVIN S., ROUSSELLE P., GIAMBERINI L, 2016. Integrated multi-biomarker responses in two dreissenid species following metal and thermal cross-stress. Environmental Pollution 218, 39-49 (doi : http://dx.doi.org/10.1016/j.envpol.2016.08.025) | ||